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Bernard Rey : « les compétences, oui, mais… » BERNARD REY : « LES COMPÉTENCES, OUI, MAIS CE QUI COMPTE, C’EST DE FAIRE APPRENDRE… »

6 avril 2015

13. Tlemcen, Bernard Rey

fichier pdf 103ElemReyBernard Rey : « les compétences, oui,
mais… »
BERNARD REY : « LES COMPÉTENCES, OUI, MAIS CE QUI
COMPTE, C’EST DE FAIRE APPRENDRE… »
Vous êtes un des meilleurs connaisseurs des « compétences ». Le mot est
désormais partout, mais le sens en est souvent polymorphe… Quelle est votre
approche ?
Parler des compétences, c’est à la fois à la mode et
assez ancien. Dans le premier degré, à la suite de la loi
Jospin en 1989, on avait établi une liste de
compétences à acquérir à l’école maternelle et à l’école
primaire. Mais aujourd’hui, la notion de compétences
est très présente, en France et dans de nombreux
pays : Québec, Belgique francophone, Suisse,
Luxembourg… Une liste des « ompétences-clé pour
l’éducation tout au long de la vie » a été établie par le
Parlement Européen.
Je ne suis pas un militant de la notion de compétence,
mais un observateur critique. Cette notion présente certains intérêts, mais comporte des
risques de dérives. Il me semble que plusieurs questions se posent aux enseignants :
- Que signifie cette nouvelle formulation de ce que l’Ecole a pour mission de faire
acquérir ? S’agit-il d’un changement du contenu de la transmission scolaire ?
- Comment faire acquérir des compétences dans les conditions scolaires ?
- L’approche par compétences est-elle susceptible de mieux nous aider à faire réussir
tous les élèves, à réduire les difficultés ?
Peut-on mettre de l’ordre dans ce qu’on appelle les compétences ?
Une compétence, c’est la possibilité qu’a un individu d’accomplir un certain type de tâche,
ou de faire face à certaines situations. Il peut donc y avoir des « grandes compétences » et
des « compétence détaillées ». La « compétence » d’un médecin, c’est de savoir soigner les
malades. Mais à l’intérieur de ce métier, le médecin doit posséder des sous-compétences :
savoir examiner, savoir diagnostiquer, savoir établir un traitement… Chacune de ces souscompétences
est elle-même constituée de sous-sous-compétences, plus étroite encore :
opérer une palpation du foie…
Une compétence est souvent formulée par le type de tâche qu’elle permet
d’accomplir : «savoir faire une multiplication », « savoir conduire une automobile ». C’est
l’action qu’elle permet qui définit la compétence. Mais on ne trouve pas, dans l’énoncé
d’une compétence du Socle Commun, d’indication sur la manière d’acquérir (ou de faire
acquérir) cette compétence.
Donc, les processus psychologiques et mentaux qui sont à l’oeuvre dans l’accomplissement
d’une tâche ne sont pas énoncés dans l’intitulé d’une compétence : « savoir écrire un texte
d’un certain type » ou « savoir calculer la solution d’une équation du second degré » ne dit
rien sur le plan psychologique ou didactique.
Je propose d’établir un certain nombre de distinctions. Quand on regarde la liste des
compétences-clés établie par le Parlement Européen et celles du Socle Commun, on repère
une assez grande proximité, même si « apprendre à apprendre » n’existe plus dans le
socle français.
Elles sont extrêmement diverses : « formuler une hypothèse » ou « savoir prendre
une initiative » sont des énoncés très généraux, très globaux. « Mesurer une longueur » est
beaucoup plus précis. « Connaître les droits de l’homme et du citoyen » est encore d’un
autre registre : est-ce relié avec la possibilité d’accomplir une tâche ? « Adapter son écrit
au public destinataire » peut être considéré à la fois comme très ciblé et très large.
Je propose donc distinguer celles qui seraient des compétences « générales
» (celles pour lesquelles on connaît l’opération à effectuer, mais on n’identifie pas l’objet
sur lequele elles portent, par exemple « savoir prendre une initiative » , « savoir observer
» ou « savoir traiter l’information ») et des compétences « spécifiques », sur lesquels
l’objet est spécifiquement indiqué (« adapter son écrit », « conjuguer un verbe », « savoir
lire un graphique »). Cela ne signifie pas que les compétences spécifiques soient inscrites
exclusivement dans une seule discipline scolaire.
Mais à l’intérieur des compétences spécifiques, il me semble nécessaire de faire
des distinctions. Certaines compétences consistent à avoir enregistré un savoir, maîtrisé
des connaissances, mais d’autres sont manifestement stéréotypées, automatisables (les
tables d’opérations, utiliser le dictionnaire, mesurer une longueur, connaître les règles de
premier secours). Je les appelle des « procédures de base » plutôt que des
compétences. Elles sont des « potentialités d’accomplir des tâches » que l’on peut, par
entraînement, automatiser.
Certaines compétences sont « ouvertes », qui exigent de l’individu qui les maîtrise de se
confronter à une situation nouvelle, dans laquelle il va devoir choisir une ou plusieurs
procédures qui conviennent dans cette situation. Ainsi, « connaître les caractéristiques du
vivant », « connaître la nature des mots et leurs fonctions », « connaître le fonctionnement
d’une entreprise ».
Doit-on parler de compétences, ou de connaissances ?
Bien sûr, il n’est pas facile, à l’école, de faire acquérir les procédures automatisées. Mais il
n’y a pas d’obstacle majeur à leur enseignement, à leur apprentissage. Mais pour les «
compétences avec mobilisation », ce qu’on attend des élèves est non seulement de
connaître des procédures automatisées, mais aussi de mobiliser certaines
d’entre elles, celles qui conviennent dans une tâche à chaque fois nouvelle et
complexe. « Adapter son écrit au public ou à l’effet recherché » demande de maîtriser
l’orthographe et le choix du lexique, les anaphores, les genres et types de texte, mais aussi
de choisir (« utiliser à bon escient » ce qui sera adapté à la situation singulière). « Mobiliser
ses connaissances pour donner du sens à l’actualité » relève sans doute de l’histoire ou de
la géographie, mais on attend de l’élève non seulement qu’il ait acquis le sens des
concepts, mais aussi de pouvoir aller y puiser pour catégoriser l’actualité.
Cette distinction entre compétences générales et compétences spécifiques, et à l’intérieur
de ces dernièers la distinction entre connaissances, procédures automatisables et
compétences avec mobilisation est liée à la possibilité de « faire acquérir » ces différents
types de compétences.
Mais comment peut-on faire acquérir des compétences ?
Les compétences générales ( « savoir observer », « savoir identifier un
problème », « savoir émettre une hypothèse », « savoir traiter l’information »
me semblent très difficiles à faire acquérir, parce que précisément leur énoncé laisse
complétement ouvert le type d’objet sur lequel elles portent. Si vous réussissez à faire
acquérir à des élèves la capacité « traiter l’information » dans des ouvrages historiques ou
des atlas, est-ce que vous serez sûr que le même individu saura « traiter l’information »
quand il aura l’oeil sur un microscope ? Rien ne l’assure. L’expression « traiter l’information
» est tirée du sens commun, mais il n’est pas sûr qu’elle recouvre des situations qui aient
quelque chose en commun. « Résoudre des problèmes » ne veut pas dire la même chose
en mathématiques et dans la vie… Avoir des problèmes mécaniques, financiers, de santé
ou sentimentaux n’a rien à voir… « Emettre une hypothèse » sur la fin d’un récit, est-ce de
la même nature qu’émettre une hypothèse dans une démarche expérimentale ? On n’en
sait rien… Devant cette incertitude, faire travailler sur une compétence générale ne peut se
faire que sur un objet précis, et rien n’indiquera qu’une acquisition dans un domaine ne se
transfère dans un autre.
L’idée de « compétence générale » repose sur plusieurs idées à discuter :
- la structure commune d’un « problème » ou d’une « hypothèse »
- la capacité des individus à repérer ce qui serait commnu dans des structures diverses
- que la même opération mentale soit à l’oeuvre pour traiter ces situations diverses.
Les résultats de la recherche en psychologie cognitive vont dans le sens d’un
refus de ces trois suppositions. Quand un individu met en oeuvre une démarche pour
accomplir une tâche, il n’est pas nécessairement capable de faire la tâche dans une autre
situation. Ce qu’on a pu appeler le « transfert », sur lequel on s’est beaucoup focalisé
jusque dans les années 1990, ne permet de déboucher sur aucune conclusion : on continue
à ne pas y comprendre grand chose, et à ne pas voir ce qui se passe.
Les compétences spécifiques sont beaucoup plus dans la tradition scolaire, dans
chaque discipline. Mais je propose de distinguer à nouveau connaissances, procédures et
compétences avec mobilisation.
Si on appelle connaissance le simple fait d’avoir des informations et de s’en souvenir, la
manière de les faire acquérir par les élèves est relativement simple : il suffit de leur faire
répéter. Bien sûr, ce n’est pas si facile dans l’exercice ordinaire du métier : dans le
secondaire, cette répétition, cet entraînement à mémoriser des informations n’est pas
considéré comme devnt être fait pendant les cours. Il est donc rejeté dans la sphère
privée, où on ne sait pas ce qui se passe, et notamment pour les élèves qui n’automatisent
pas certaines connaissances qu’ils devraient mémoriser, qui vont se retrouver au bout d’un
certain temps en difficulté. Mais en tout cas, on connaît la stratégie didactique : c’est la
répétition.
En ce qui concerne les procédures de base (opérations stéréotypées comme une
muliplication, traçage de figure simple ou conversions d’unité…), là encore, même si
certains élèves échappent à ces entraînements, on voit la procédure à mettre en oeuvre :
exercices, entraînements, répétition, renforcements, dans une bonne vieille
perspective behaviouriste.
Mais pour les « compétences avec mobilisation » ?
Là où le problème se pose, c’est évidemment pour les compétences avec mobilisation.
Prenons un exemple issu d’un référentiel belge pour l’enseignement des mathématiques au
collège : « choisir et utiliser avec pertinence le calcul mental, le calcul écrit ou la
calculatrice en fonction de la situation ». Vous voyez ce qu’on attend de l’élève : qu’il ait
automatisé les procédures de base (effectuer des opérations de calcul mental, effectuer les
opérations papier/crayon, se servir d’une calculatrice), mais aussi qu’il choisisse une des
trois procédures en fonction de la siuation, « avec pertinence » comme dit le texte.
Comment peut-on faire acquérir ce sens du «bon escient » à nos élèves ? C’est
l’essentiel, et le plus souvent cité, avec leur cortège d’expression : « en fonction de », «
avec pertinence », « à bon escient », « d’une manière adaptée », « selon »… qui montrent
qu’on a à faire avec des compétences qui exigent de l ’élève de choisir « celles qui
conviennent », en les combinant dans une tâche nouvelle. C’est très souvent le cas lorsque
la tâche consiste à écrire un texte : l’écriture exige la mobilisation simultanée d’un très
grand nombre de procédures : graphie, syntaxe, structure, ponctuation…
C’est le grand intérêt de la notion de compétences : pointer, focaliser l’attention sur une
difficulté scolaire qui lui préexistait : l’usage à bon escient de ce qu’on a appris, de ce à
quoi les élèves ont été entraînés. Le référentiel de compétence a le mérite de souligner
cette difficulté, pas de le faire disparaître. L’ambition de l’école, c’est de rendre les élèves
intellectuellement autonome, et l’expérience enseignante en est le témoin, à tous les
niveaux de la scolarité.
Dans le passage du « primaire » au « secondaire », on voit que certains élèves s’écroulent.
On peut avoir sur ce sujet diverses interprétations : changement de structure, passage
d’une école à un seul maître à une mutiplicité d’enseignants…
A Bruxelles, nous nous sommes rendus compte que la transformation d’ordre
psychoaffective n’était pas si grande que ça, mais que l’écroulement de certains élèves
était lié au fait que les « compétences avec mobilisation » n’existaient pas chez un certain
nombre d’élèves, qui avaient pu se maintenir à peu près dans le priaire en étant capables
d’exerccr des compétences de type procédural, mais qui dans le secondaire, sommés
d’utiliser beaucoup plus fréquemment des compétences « avec mobilisation » dans des
situations nouvelles, étaient mis en difficultés.
Que peut-on faire ?
Je relève deux fausses pistes :
- le fait de croire qu’en renforçant l’automatisation des procédures, on va aider l’élève à
être plus aptes à les mobiliser à bon escient. Certes, si les élèves n’automatisent pas
certains procédures de base, ils ne peuvent pas les utiliser à bon escient . Mais c’est
insuffisant, et ce me semble être le grand échec des « pédagogies par objectifs
» des décennies passées.
- Le fait de croire qu’on pourrait imaginer des « familles de situations » ou des « familles
de tâches » qui permettraient qu’un élève familier d’un type de tâche puisse, parce qu’il
sait dans quel type de tâche cette procédure est utilisée, la transférer dans un domaine
proche. Or, rien ne dit que quand on sait utiliser Pythagore en géométrie (trouver la
longueur d’un côté à partir des deux autres), on puisse comprendre « le périmètre des
situations » dans lequel cette procédure est utilisable (par exemple si l’énoncé du problème
ne précise pas qu’on est en présence d’un triangle-rectangle). Un élève peut avoir très
bien compris une procédure, sans pour autant reprérer sa « famille de tâches »
dans une autre situation.
Il reste donc un problème, que je considère être le sens de la difficulté dans toutes les
disciplines : identifier les tâches auxquelles on convie les élèves, percevoir qu’une tâche ou
une situation relève de telle ou telle famille, et recquiert telle ou telle procédure.
Trois exemples pour comprendre des sources de malentendus
- Dans une classe de CE1 de type ZEP, on pose le problème suivant : « Victor possède 7
€, il veut s’acheter un livre qui coûte 12 €. Combien doit-il demander à ses parents ». Même
si les élèves sont entraînés à la soustraction, j’a entendu une petite fille me répondre
plusieurs fois avec incantation : « Il va demander à sa maman » sans jamais répondre à
ma demande de « combien ? ». Dans ce dialogue de sourds, j’ai compris que la petite fille
me répondait que c’est sa mère qui allait dire « combien »… Dans les actions domestiques,
il n’y a pas de problème ! L’interprétation que faisait cette petite fille était : « quand on veut
acheter quelque chose, on va voir sa maman, et elle donne l’argent…». Cette interprétation
n’est pas stupide, mais ce n’est pas celle de l’école, qui demande d’interpréter les situations
selon sa norme culturelle spécifique…
- Dans un CE2, l’enseignant fait une leçon d’expression orale et demande qu’on explique
« comment on va de l’Ecole à la gare ». Il veut aider à développer la langue. Un enfant
lève aussitôt la main et dit : « Si vous voulez aller à la gare, pas de problème, mon père va
vous y emmener ». Là encore, cette interprétation de la tâche n’est pas l’interprétation
scolaire.
- Dans une classe de dernière année du secondaire, dans un grand établissement
scolaire bruxellois, la professeur de français fait étudier la « Princesse de Clèves ». Ce
jour-là, elle fait étudier la page où la Princesse rencontre le Duc de Nemours, et que le
coup de foudre réciproque survient. Interrogés sur « ce qu’ils en pensent », les élèves se
mettent à discuter du coup de foudre, de son existence ou non, de leurs expériences
sentimentales respectives… A un moment, l’enseignante les ramène sur son objectif : «
Que représente cette scène dans un roman ? ». Par un chemin très contraint, elle veut les
emmener à l’idée que le « coup de foudre » est un « opérateur romanesque », un
stéréotype qu’on retrouve dans « Guerre et Paix » ou dans « L’Education Sentimentale ».
Quand les élèves rapportent la situation à leurs sentiments personnels, à leur expérience,
la professeure rappelle qu’on étudie la manière dont sont produits les textes.
J’ai donc l’impression que le grand problème des compétences, c’est de nous
orienter vers ce point nodal de la difficulté à enseigner : « comment faire
partager par nos élèves le mode d’interprétation des tâches et des situations
qui est celui de l’Ecole ? »
C’est difficile, mais c’est bien le problème auquel il faut que nous nous attelions. Mon
hypothèse est qu’il y a, dans le regard scolairement légitime sur les situations, un élément
qui est la « textualité » : la mise en rapport d’énoncés les uns avec les autres. Dans le
langage courant, quand nous disons quelque chose à quelqu’un, nous sommes compris en
fonction de la situation. Quand ma femme me demande si j’ai pensé à prendre de
l’essence, je sais qu’elle me parle de la voiture. Mais quand je lis une phrase proche dans
un roman, je vais la comprendre en fonction du contexte du roman, pas de mon contexte
personnel au moment de la lecture. Les mots prennent sens de leur rapport les uns avec
les autres. La notion de pronom, en grammaire, ne peut être comprise que par rapport à
d’autres catégories de mots. Ce qui fait sens est spécifique au contexte de l’Ecole. Quand
on pose la question « comment vas tu faire pour aller à la gare », on sait bien qu’on ne va
pas à la gare, mais que la tâche est de décrire, avec des mots qu’on articule entre eux,
comment on va à la gare…
Dans l’approche par compétences, entendue comme possibilité d’accomplir une tâche dans
une situation nouvelle, complexe, sur la base de procédures apprises en classe, il reste la
difficulté du choix, de la sélection « pertinente » des procédures, qui demandent à l’élève
d’intepréter le contexte « scolairement acceptable » de la situation, contrairement à ce que
ressentent certains enseignants, eux qui baignent dans cet univers culturel.
Comment pouvons nous donc nous rendre davantage conscients nous-même de
cette spécificité de l’interprétation scolaire de la situation ? Comment pouvons
nous y entraîner nos élèves en rendant explicite ce regard sur les situations ?
Comment pouvons nous les faire davantage partager par les élèves, et surtout
ceux qui ne le captent pas spontanément par eux-mêmes, quand leur univers
culturel d’origine est très distant de celui de l’école ?
Voilà pour moi l’enjeu de la notion de compétences, qui ne fait pas surgir ce problème,
mais le met sur le devant de la scène.
Sur le site du Café
Elémentaire : sommaire du 103
Les compétences et l’école : sommaire du dossier

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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